Le doigt effleure la frontière
L’œil caresse la ligne entre l'air et la feuille
La peau vibre sur le velours, le piquant,
Le lisse, le duveteux, le gaufré, le craquelé
Et soudain l'urticant arrache à la rêverie.
Les feuilles font leur chimie sans bruit
Les insectes se posent sur les limbes,
Y mettent à l'abri leurs jeunes.
Les chenilles les dévorent.
Les verts sont plusieurs.
Ici, un arbre endeuillé
D'autres, morts ou égarés dans le brouillard
Quels songes emportés avec leurs feuilles ?
Là une danse, un murmure.
Le vent souffle, symphonie du monde des cimes.
Vert est le silence.
Spa, 08 octobre 2019
La nature remplit les vides que l'esprit creuse inlassablement.